Nous démarrons la journée assez tôt. Il est 7h45, nous quittons déjà le village de Luc.
Nous marchons assez rapidement. Pas pris de petit déjeuner ce matin pour gagner du temps. Il est prévu de le faire dans le prochain village que nous allons croiser, juste 3 kilomètres plus loin : Laveyrune.
Arrivée sur place, nous arpentons le village. Pas le moindre indice nous mettant sur la piste d’un café ou d’une boulangerie. Bon, une barre de céréale fera l’affaire. Nous repartons en direction du GR mais les indications locales sont un peu confuses. Nous sortons du village et continuons. Il ne semble pas de nous soyons sur le bon chemin (après contrôle sur l’appli du mobile (tracé GPX interactif).
En vérifiant sur l’application, la carte nous indique qu’en continuant et en bifurquant plus à gauche, le chemin actuel croise le GR 70. OK, tout va bien.
Effectivement, après une bonne vingtaine de minutes, le GR est la! C’est parti pour encore 6 kilomètres de montées pas trop violentes, destination Notre Dame des Neiges.
Nous sommes arrivés vers 11h45 sur Notre Dame des Neiges et nous avons cherché immédiatement un endroit pour déjeuner. Mais le peu de ce qui ressemblait a une épicerie, ou un endroit pour se restaurer fermait à ce moment-là. « C’est l’heure de l’office » a t-on entendu a de très nombreuses reprises. Oui, mais nous… On n’y va pas.
Nous n’avons même pas pu nous installer sur les grandes tables installées à l’intérieur de l’édifice réservé au public. Non… fermé aussi : « C’est l’heure de l’office » Bon, OK. La réouverture des locaux est prévue pour 15h00. Bien trop tard pour nous !
Nous recherchons un autre endroit où se poser … rien. Absolument rien ! Et manger a terre, sur l’herbe ne nous disait trop rien. La décision est prise … On descends sur La Bastide-Puy-Laurent qui est à 3 kilomètres d’ici sans un énorme dénivelé.
Arrivé sur dans la ville vers 13h00, nous trouvons une brasserie ou nous nous installons. Il ne reste pas grand-chose à manger, mais tout de même de quoi faire quelques sandwichs et 2 ou trois entrées chaudes style « Tarte au chèvre » et surtout… je peux enfin boire une bière « Stevenson » avec mes compagnons de route.
Déjeuner… C’est fait. Nous recherchons une épicerie pour se ravitailler pour le bivouac de ce soir. OK, trouvé pas très loin du restaurant. En sortant, nous recherchons un endroit pour se poser quelques instants avant de repartir pour Chasseradès, notre étape du soir. Un peu à l’écart du centre-ville, un espace vert bien arboré nous fait de l’œil… Trop tentant. Nous posons les sacs et les quelques minutes prévues sont transformée en une bonne heure.
16h 30, il est plus que temps de se remettre en route. Chasseradès est encore à un peu plus de 12 kilomètres.
Passé la gare et le passage à niveau à la sortie de la Bastide, on va moins rigoler. C’est cinq kilomètres de montées plus longues que difficiles mais qui offrent une belle vue sur les forêts d’Ardèche et de Lozère. L’arrivée sur les hauteurs est assez décevante. Toute la zone est un énorme parc d’immenses éoliennes. Le chemin est une longue piste pour les camions qui montent le matériel de maintenance. Sans intérêt…
Sorti de la zone des éoliennes, le chemin redescend. Mais le ciel commence à être menaçant, un orage se prépare. D’ailleurs l’application météo le confirme, la probabilité d’une averse est très importante. Il est 19h00, nous somment encore a 4 ou 5 kilomètres de Chasserades. Nous avons trouvé un pré pour un bivouac. Le coin a l’air sympa. Je n’ai aucune idée de ce que l’on va trouver plus loin. Nous nous concertons quelques instants…. Nous avons assez d’eau et de ravitaillement pour ce soir, la décision est vite prise de d’installer ici. Et cela a été une bonne décision.
Le coucher de soleil est trop top, on en profite pour faire quelques photos.
Nous nous posons ici, à proximité d’un bosquet, juste à côté de l’Allier qui est encore juste un gros ruisseau. Ce cours d’eau est juste ce qu’il faut pour se rafraîchir (Il a fait très chaud toute la journée). Après le bain nous montons les tentes rapidement car la pluie pointe le bout de son nez, d’abord par intermittence.
Les tentes et les couchages prêts, nous mangeons. Mais nous nous sommes abrités sous les arbres car la pluie, à présent assez importante, s’est bien installée aussi. Heureusement, la couverture végétale nous protège assez efficacement.
Nous parlons de tout et de rien, du chemin, des endroits traversés, de ce que l’on fera demain. Quelques petit « bobos » ont fait leurs apparitions. Gaëtan commence à avoir de sérieux problèmes aux pieds (bon, pas encore trop grave ses ampoules, mais cela doit être assez douloureux) et le réglage de son sac lui cause quelques soucis et quelques douleurs aux épaules aussi.
Puis vient l’heure d’aller dormir. Il est pratiquement 22h00.