Comme tous les matins … ré-empaquetage du matos. Il n’est pas tout à fait 8h00, nous démarrons. Direction Chasseradès ou nous prendrons un petit déjeuner au gite/restaurant des Sources.
Moins d’une heure plus tard nous traversons Chasseradès et arrivons à l’hôtel des sources. Gaëtan ne vaut pas s’arrêter pour le petit déjeuner, il va continuer. Nous nous installons et prenons un super petit déjeuner : La totale. Café, croissants, pain, confiture, jus de fruits….. Tout est délicieux ou c’est moi qui ai trop besoin de faire le plein de calories ?
Nous commandons aussi des sandwichs pour faire la pause déjeuner ce midi et ne pas perdre trop de temps. Le patron du restaurant n’a pas l’air de bonne humeur ce matin. Il refuse de personnaliser nos « casse-croûtes » sous prétexte qu’il n’a pas tous les ingrédients, alors que son employée nous avait confirmé notre commande juste avant. Il n’avait pas trop envie d’y passer trop de temps, je crois. Très bon restaurant… mais patron bougon. Bon, peut-être pas son jour. Il a le droit, mais pas top pour les clients. Peut-être le temps pour lui de changer de métier…
Nous reprenons la route, il est 9h30. Nous rattrapons Gaëtan un peu plus loin. Tous les cinq, nous repartons en direction du village de Mirandol.
10h30, une petite pause s’impose. Arrivé sur l’Estampe, on dépose les sacs à dos à l’entrée du hameau, le temps de refaire le plein d’eau a une fontaine un peu plus bas. Il fait chaud, Arthur et Gaëtan se coursent avec leur bouteille d’eau… bon, cela va vite sécher.
15 minutes de pause, et c’est reparti pour une longue montée en direction des Alpiers : Un autre hameau juste avant de descendre (longtemps) vers Le Bleymard.
Marceau est parti en avant et doit avoir un peu d’avance sur nous. Comme nous ne savons pas sa position exacte et qu’il est passé midi, nous décidons, Arthur, Gaëtan, Tom et moi de faire notre pause déjeuner sur le bord du chemin, en plein milieu de la forêt. Un endroit légèrement dégagé, une souche d’arbre pour poser son séant, un sandwich, de l’eau, une barre de céréale, un peu de repos et c’est reparti juste avant 13h00.
Il fait vraiment de plus en plus chaud. Je réalise que je n’ai pas pris assez d’eau à l’Estampe. Dommage. Déjà elle était juste excellente (peut-être du à sa fraîcheur juste a la sortie de la source) mais je commence vite à être à sec. Je ne voulais pas trop me charger et bien tant pis. Je ne suis pas trop inquiet, le hameau des Alpiers n’est pas très loin et je suis certain d’y trouver de quoi ravitailler. Avec cette chaleur et ses montées, je bois beaucoup d’eau (entre 4 et 5 litres certains jours). Boire régulièrement évite les blessures musculaires, la fatigue et l’accumulation d’acide lactique dans les muscles, donc les crampes. Un truc appris lors de mes premières randonnées longues distances. Et j’ai expérimenté dans la douleur…
Sur le chemin, un panneau : « A 300 mètres… les sources du lot ». Bon, ce n’est pas loin, il n’est que 13h20, on a le temps de faire l’aller/retour, on y va.
Bon, c’est reparti. Je passe en avant du groupe. Toujours pas de nouvelle de Marceau. J’augmente l’allure, mon objectif, c’est le hameau des Alpiers pour trouver et faire le plein d’eau. 14h30, je suis aux Alpiers et dès l’entrée, un panneau indique la présence et la direction de la source du bourg. Merci… ce n’est pas grand-chose, mais cela fait toujours plaisir.
J’ai à présent assez d’eau. J’informe Arthur, Gaëtan et Tom qui sont restés en arrière, de la présence d’une source d’eau et poursuis le chemin. Un chemin tout en descente dans un pierrier pas trop évident. Je ralentis un peu. J’ai de l’avance et ce n’est pas le moment ni le lieu pour se blesser, a supposer qu’il y ait un lieu et un moment pour cela. Prudence…
J’arrive sur le Bleymard. Il est 15h30. Je connais un peu cet endroit. C’est ici ou j’ai momentanément arrêté ma randonnée l’année dernière (et repris juste après Florac).
Juste à l’entrée du village, je passe a côté d’un garage. C’est ouvert. Je vais demander et trouver de quoi réparer et renforcer les arceaux de ma tente. OK, je vais me mettre à présent à la recherche de Marceau, qui d’après son dernier message est déjà arrivé. Il est du coté du supermarché Carrefour. A l’entrée du magasin, comme si elles attendaient les randonneurs épuisés, deux grandes tables sont installées.
Je pose le sac et part faire quelques achats à l’intérieur puis ressors… D’autres randonneurs sont installés là. La plupart déjà rencontrés sur le chemin.
Arthur, Gaëtan et Tom arrivent enfin. Le temps pour eux de ravitailler, nous partons vers le camping municipal, situé un peu à l’écart de la ville (mais pas trop loin tout de même). Sur place, nous installons nos tentes, matelas et sacs de couchage. On prend un peu notre temps, on discute avec d’autres randonneurs, on boit un coup. C’est assez animé dans ce camping. Une colonie ou un centre aéré s’est installé aussi pour une ou deux nuits de camping. Et oui… il n’y a pas d’âge pour commencer. En discutant un peu avec les accompagnateurs, tous ces enfants sont du Bleymard ou des environs proches.
Mes quatre compères ont acheté de la viande au supermarché. Ce soir, Marceau s’était renseigné avant, c’est barbecue. Nous voilà donc à tenter de le préparer. Le bois est un peu humide mais après la deuxième ou troisième tentative … c’est parti.
Il n’ont pas acheté que de la viande et du pain … il y a aussi de quoi boire… et en quantité (raisonnable bien entendu.. mais quand même ). A boire, car Tom et Marceau ont décidé que ce soir c’était mon anniversaire (… nous y voilà !) et que je devais boire à cette occasion. Je prends une bière avec eux mais apparemment ils ont aussi du Rhum et/ou du Whisky. Je reste raisonnable… demain on attaque le Mont Lozère et c’est une grosse étape.
Un jeune couple de randonneurs rencontrés ici partagent leur bouteille de cidre avec moi… Le cidre, j’aime trop cela.
Le mont Lozère est le point culminant du GR70 avec un sommet qui culmine à 1699 mètres. Je ne vais d’ailleurs pas me coucher trop tard, avant 23h tout de même, ce qui n’est déjà pas si mal. Les quatre garçons eux sont bien partis pour ne pas aller dormir très tôt et faire la fête. Je me suis réveillé plusieurs fois dans la nuit et c’était légèrement bruyant… pas trop tout de même et encore… c’était au début de la nuit et surtout des discutions. En même temps… ils ont bien raison.
Dans la nuit … il devait être 3 ou 4 heures, je ne sais plus, Arthur viens me prévenir qu’il dort avec Tom et Marceau ou Gaëtan (… je ne sais plus) et que demain je n’attende pas après lui et que je démarre seul. Ils me rattraperont. OK, c’est eux qui géreront, moi je continue ma nuit.