GR70 2020 – J7 – Le Bleymard / Pont de Monvert

Ce matin, levé avant 7h00. Rangement de la tente et du matériel. Arthur n’est pas la … il dort encore. Mais Gaétan, lui, est levé et prêt à en découdre avec le Mont Lozère.

Je ne sais pas à quelle heure il est parti dormir hier mais il a été un peu plus raisonnable que les trois autres « Guzlots » Il a l’air d’être en forme. Nous démarrons ensemble vers les 7h45 environ, avec comme premier objectif la boulangerie du Bleymard. Là nous achetons de quoi prendre notre déjeuner pour ce midi. J’ai déjà pris mon traditionnel café, jus d’orange et croissants juste après être parti du camping, au bar « La Remise ». Gaétan lui, prend rarement un petit déjeuner. Par expérience, le « Petit’Dej » est trop important pour moi bien démarrer la journée… sinon je n’ai pas d’énergie et pas trop le moral.

Derniers achats au Bleymard, et direction le mont Lozère.

Nous sortons de la ville par un petit sentier, un dernier coup d’œil en arrière vers la ville du Bleymard et puis… ca grimpe direct. Les mollets chauffent. Nous passons de 1070 mètres (sortie de Bleymard) à 1410 mètres (Station du Mont Lozère) pour une distance parcourue de 5 kilomètres. Heureusement, le temps est agréable. Nous sommes partis assez tôt pour éviter les grosses chaleurs en prévision de la longue montée. Il fait presque frais. Un vent (de face) nous facilite la progression, un peu a couvert quelques fois, un peu a découvert le plus souvent. Mais c’est tranquille. Je m’attendais à quelque chose de plus difficile.

Nous arrivons à la station du Mont Lozère (1410 mètres) qui est à peu près à mi-chemin du sommet du Mont Lozère. « Pause sac à dos » avec Gaétan. Je vais prendre un Perrier dans un refuge ouvert ( Ooouups .. j’ai oublié le masque). Je retourne le chercher.

Station du Finiels, une étape avant le sommet

Puis, c’est reparti en direction du sommet de Mont Lozère. Toujours ce vent mais le soleil est plus présent. Ça va, ce n’est pas trop galère et le paysage est magnifique. Partout autour de nous, de grandes étendues couvertes de bruyère. La montée semblait raide sur les cartes, mais en fait c’est assez progressif. Rien à voir avec ce que j’ai expérimenté dans les Alpes.

Vers le sommet du Mont Lozère.
Horizon dégagé, rien a perte de vue… zen !
Le sommet est en vue
Point le plus haut du GR : 1699 mètres. Nous dominons la situation. La vue est totalement dégagée sur toute la région.
Derrière ces collines lointaines… la Méditerranée
Rotation de 180° et tout au loin … Pradelles ou j’étais il y a moins de 4 jours et d’où j’observais cet endroit ci.

Au sommet du Mont Lozère, il y a du réseau pour nos smartphones. Il est 11h30, Arthur, Marceau et Tom viennent juste de démarrer du Bleymard. Bon… cela va être dur pour eux sous le cagnard.

On a vite fait le tour du sommet une fois que l’on s’est positionné à ses quatre points cardinaux et pris un tas de photos. C’est beau, c’est immense mais c’est désertique. Y a même pas un troquet, pas une mobylette… rien. On ne va pas passer la journée ici.

Petit message d’encouragement à nos 3 poursuivants et j’entame avec Gaétan, la descente vers le Pont de Monvert, notre prochaine étape pour le bivouac de ce soir.

Il arrive toujours des choses surprenantes en randonnée. Cette étape n’a pas échappée a la règle. Hormis la relative facilitée de l’ascension du Mont Lozère j’ai encore été bluffé en arrivant dans un bourg traversé par ce GR.

C’était l’heure de déjeuner, le soleil commençait vraiment à taper fort. Nous avions de quoi manger, de l’eau en quantité suffisante. Il nous manquait juste un endroit à l’ombre pour se poser et déjeuner. Nous sommes arrivés dans le hameau de « La Barette », composé de 3 ou 4 rues au grand maximum. Dès l’entrée du village, nous remarquons un banc bien protégé par l’ombre de quelques frênes. Mais la place est déjà occupée par deux autres randonneurs. A la recherche d’un plan B, on ne voulait pas trop s’imposer, nous remarquons un panneau un peu plus loin qui indique une autre zone de repos, quelques dizaines de mètres plus en bas. Pas opposé à explorer l’endroit quitte à faire quelques mètres de plus, nous nous avançons… On a bien fait.

Un particulier met à disposition une partie de sa maison pour les randonneurs de passage. Une sorte de remise/garage ouverte sur la rue et équipée de tout ce qu’il faut pour les arpenteurs du GR : Une grande table et des bancs et au minimum dix degrés de moins avec l’extérieur.

D’autres randonneurs sont déjà installés mais on peut y tenir au minimum à huit sans problème. Génial… Le propriétaire des lieux est même venu taper la « discute » avec nous. Ils y a là 4 randonneurs Bretons, 2 de la région parisienne, Gaétan et moi, de Lille. Moments magiques… c’était totalement inattendu. Désolé… pas pensé à prendre des photos. On est resté là un bon moment. Puis nous sommes repartis pour une très longue descente vers l’étape du soir.

Descente un peu raide et chaotique vers Pont de Monvert. Gaétan tout devant, trace la route.

Note a moi-même : si Gaétan se plaint souvent aux étapes de ses ampoules (Il faut dire tout de même qu’il doit souffrir), jamais je ne l’entends se plaindre pendant la journée. Il assure et pourtant la douleur est là.

Nous arrivons enfin à destination, il est 15h45. A l’entrée de la ville, nous sommes directement dans la rue principale de Pont de Monvert. Rue principale… car c’est la rue ou sont concentrés tous les bars et brasseries du lieu. Tous… bon, 2 bars et 3 restaurants. A ouais… quand même !

Surprise… déjà attablés comme de vieux habitués des lieux : Christophe, Cécile, Stella, Camille, Anna et Nicolas accompagnés de 2 nouveaux (prochains..) compagnons de route, respectivement Sophie et Christian (Parisiens de leur état. Ce qui en soit, n’est pas grave du tout… Ils se relèverons de suite très sympathiques). Comme de vieux habitués des lieux… nous nous installons avec eux, en allant mendier deux chaises supplémentaires a d’autres tables. Il est à noter que tous les randonneurs du secteur se sont arrêtés ici. C’est « blindé ».

On était la tranquilles, on était là peinards à réparer nos mobylettes à discuter et plaisanter. Quand Camille annonce qu’il n’y a plus de place disponible au camping municipal. Il vient juste de réserver le dernier emplacement. Gloups ! Nous terminons rapidement notre verre et … direction le camping municipal. Il nous faut vérifier cette information sur place.

Nous arrivons rapidement au camping. Effectivement… plus de place de disponibles. Nous tentons de négocier avec l’employée. Apparemment… elle me donne l’impression de ne pas trop bien gérer la situation… Pas vraiment sensible ou disposée à nous trouver une solution. Nous n’avons besoin pourtant que de 3 à 4 mètres carrés maximum pour poser nos tentes…

A force d’insister, elle nous permet d’entrer dans l’enceinte et de chercher des campeurs déjà installés et qui accepteraient de nous laisser poser nos tentes sur leurs emplacements. OK… on y va. Ce camping municipal a l’air d’être assez étendu et les espaces individuels assez grands. Après 10 minutes de recherche, nous avons déjà 3 candidats, dont un couple et leur deux enfants (ils se sont proposés dès notre sortie de l’accueil ayant entendu notre requête avec l’employée) et aussi Camille et son pote Josué, comme nous, randonneurs sur le GR 70. Nous nous sommes installés a coté d’eux. Il y avait tellement de place, que nous avons réussis à installer nos 3 tentes sur le même emplacement. Comme quoi, quand on veut trouver réellement une solution. 3 tentes… car Arthur, Marceau et Tom sont arrivés un peu plus tard. Ma première impression sur ce camping n’était pas top, mais quand j’ai vu accueil moyen puis l’état général des équipements (surtout des sanitaires), comment dire…

Si ce n’était que le camping, pas grave en soit. Ce n’est qu’un lieu de passage, somme toute… temporaire. Mais mon ressenti général sur mon passage par Pont de Monvert est plutôt négatif, je parle la bien d’un ressenti. Certes l’endroit est très beau, les bâtiments et l’architecture générale superbes, le pont au-dessus du Tarn donne un style et un cachet supplémentaire à la ville. Mais j’ai trouvé l’accueil moyen (toujours le ressenti). Je développe….

Le pont de Pont de Monvert est … gris ! On m’aurait menti ?

Nous sommes le 31 juillet (en pleine saison estivale). Tous les 5, nous sommes partis dans le village à la recherche d’un bon restaurant. L’idée c’était, pour ce soir, de se manger un bon morceau de viande, un bon gros steak. Surtout que dans la région ce ne sont pas les élevages de qualités qui manquent.

Je vais faire un rapide résumé de cette soirée : Il était à peine 20h00 quand nous sommes arrivés dans le village. 2 restaurants, rien ou presque plus rien à manger… Pour rappel 31 juillet, on ne peut pas être plus au milieu de la saison touristique. Déçus, nous nous rabattons vers une pizzéria toute proche. Nous attendons presque 30 minutes pour nous entendre dire qu’il n’y a plus de pizzas pour ce soir. Et le patron de l’établissement, désagréable et antipathique au possible. L’accueil « zéro », explications « zéro », empathie avec nous « zéro », sourire « zéro » et « Je fais bien la gueule aux clients qui viennent me faire ***** « . Il ne pouvait pas nous le dire avant qu’il ne pourrait pas nous servir. Bon, bref… Ce n’était pas « Cauchemar en cuisine » mais « effroi dans la salle » et « stupeur dans la file d’attente ».

Retour vers le camping ou ce soir… sera comme les autres soirs : Lyophilisé 3 étoiles, petite lumière tamisée (celle du la lampe du mobile et de la frontale), un petit « Mississipi-Groenland » en guise d’apéro (La recette du Mississipi-Groenland… un verre d’eau avec un glaçon, bien mélanger, servir frais). Bon pour ce soir, c’est une variante sans glaçons, faut rester dans l’esprit Pont de Monvert sinon ce n’est pas marrant. Le tout accompagné par de très sympathiques moustiques… bien trop discrets dans leurs tentatives d’approches, mais laissant toujours un petit souvenir urticant de leurs passages.

On discute un peu… puis direction le sdc.

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