Aujourd’hui, petite étape d’à peine 17 kilomètres.
Notre idée, c’est de poser nos tentes à la gare de Cassagnas, un endroit appelé aussi « Espace Stevenson » C’est un lieu incontournable et inratable sur le GR70. Idéalement situé au croisement des GR 70 et GR 72, il propose un hébergement gîte d’étapes et espace de camping, une table gourmande avec un buffet de spécialités locales pour dîner et un copieux petit déjeuner buffet le matin. Le paradis des randonneurs en fait…
Notre itinéraire du jour commence par une toute petite descente puis une montée, toute aussi peu perceptible, à travers une châtaigneraie. Légèrement vallonné, à peine 100 m de dénivelé pour moins de huit kilomètres jusqu’au village de Saint-Julien-d’Arpaon. Nous sommes toujours en Lozère, mais depuis Florac, nous marchons à présent dans le parc national des Cévennes. La matinée est tranquille. Il faut dire que même si la journée de marche a démarrée assez tard (vers 9h30) elle va se terminer assez tôt. Le soleil ne cogne pas encore trop fort et le chemin en sous-bois est très agréable.
Arrivé sur Saint-Julien-d’Arpaon, le chemin bifurque légèrement. Nous traversons un pont de pierre et longeons la rive gauche d’une petite rivière… « La Mimente ».
Juste à la sortie du village, nous marchons sur une ancienne voie ferrée. Au cœur des Cévennes, de 1909 à 1968, un train a relié Florac en Lozère et Sainte-Cécile d’Andorge dans le Gard, empruntant la Vallée de la Mimente et la Vallée Longue. L’arrêt de la ligne (décidé pour raison économique) a entraîné l’enlèvement des rails et traverses en 1971.
Quelques centaines de mètres après le village, nous passons devant un snack : « La cabane » Il va être bientôt midi. C’est le moment et l’endroit idéal pour faire notre pause-déjeuner. Super… c’est ouvert. Nous commandons des hot dog et des frites. Nous nous installons sur une grande table adjacente au commerce. Nous sommes bientôt rejoint par nos anciens/nouveaux compagnons de route. En effet depuis le début de la randonnée, un groupe est en train de se constituer. C’est cela aussi le chemin de Stevenson… une randonnée « sociale » qui favorise de belles rencontres.
Et comme on s’apprécie tous… nous nous retrouvons de plus en plus souvent pendant les pauses ou aux étapes le soir, quand cela est possible. Tous nous ne pratiquons pas le camping, mais tous à présent nous aimons nous retrouver et n’en ratons jamais la moindre occasion.
Nous avons le temps, il reste à peine 9 kilomètres jusqu’à Cassagnas et le chemin va devenir encore plus facile. En effet, le GR change ici de typologie. C’est à présent un chemin très « roulant » et ou la moyenne horaire est beaucoup plus rapide.
4 tunnels plus loin, nous arriverons à destination : La gare de Cassagnas. Cette étape a vraiment été très facile. J’avais prévu de marcher jusqu’à Saint Germain de Calberte. Mais on aurait perdu définitivement le groupe. Le choix a été vite fait. En plus l’espace Stevenson était top. Un incontournable je vous dis !
Un randonneur m’aborde. Il s’agit d’Ulysse. Il se pose des questions sur notre groupe – Arthur, Gaëtan, Marceau, Tom et moi. Notre manière de progresser sur le chemin l’intrigue. Je le rassure. Non Ulysse, nous ne sommes pas un groupe de militaires en « stage commando » sur le GR70…
Les tentes sont installées avec tout le reste du matériel, la douche prise, il est temps de prendre un peu de bon temps. Une partie de ping-pong est vite démarrée. Euh ! … je ne sais plus qui a gagné. Mais j’ai les photos
C’est le moment de l’apéro et bien avant 20h… tous à table. Je ne sais plus s’ il y avait d’autres randonneurs, mais nous avons occupé l’espace. Bon, il y avait une autre grande table…
Un des meilleurs moments passé sur ce GR et un de mes plus beaux fous rires ce soir là. Pour le petit groupe autour de moi, pas la peine de réexpliquer, ils se marrent encore. Mais pour les autres : Il était question d’une future randonnée de Christian et de Sophie avec un âne et de l’entretien (manuel .. c’est important) de ses parties génitales pendant le parcours dans le but de le protéger des attaques de taons et autres culicidaes. Christian nous faisait part de ses inquiétudes, de sa grande ignorance sur le sujet et de sa technique peu rodée. D’où sa demande de conseils.
Ce soir là le groupe est composé (en partant du fond puis de gauche a droite) de Cécile, Josué, Camille, Stella, Nicolas, Anna, Alain, votre narrateur, Rose,Sophie, Christian (en bout de table et de dos), Valérie, Myriam, Camille, Tom, Ulysse, Marceau, Arthur, Gaëtan et Camille (le pote de Josué), Paul.
La soirée a traîné un peu en longueur. Pas de retour à prévoir, et tous nous dormons sur place, en gite ou en tente. Mais les gérants du restaurant doivent fermer. Et ils ont encore du travail pour remettre tout en ordre pour le lendemain. C’est vrai qu’eux ne sont pas en vacances. Il est largement passé minuit, mais nous recommandons un dernier calva (vraiment très bon), histoire de prolonger encore un peu la nuit, juste quelques minutes.