Je suis arrivé sur Lausanne – Gare routière du Vélodrome. il est 7h00 je suis encore à moitié endormi… pour peu que l’on puisse bien dormir et être en forme après presque 700 km de bus.
Première visite en Suisse. je dois prendre un bateau pour traverser le lac Léman (De Lausanne jusqu’à Saint Gingolph). Apres avoir vérifié mon prochain point de départ je me dirige vers le port d’Ouchy. Je vais donc traverser Lausanne du nord au sud.
Ma première impression… c’est que Lausanne ça a l’air très sympa. La température est très agréable, même le vent n’est pas violent ici en Suisse. Juste ce qu’il faut pour ne pas trop transpirer. Pas le sentiment d’être dans une grosse ville avec des barres de grands immeubles qui bloquent la vue. Non une ville à taille humaine, tous les bâtiments ne dépasse pas 3 ou 4 étages, plutôt bien intégrés à l’ensemble, avec beaucoup d’arbres et d’espaces verts. Si j’avais du temps j’y passerai bien un jour ou deux. Avant d’arrivé sur Lausanne, mon bus m’a fait passer par Genève et le peu que j’en ai vu ne m’a pas laissé une bonne et forte impression.
Le trajet gare routière vers le port d’Ouchy se fait tout en descente et la température est douce. Je suis accompagné d’une légère brise a peine perceptible. J’arrive déjà au port d’Ouchy. C’est tellement agréable et beau que je n’ai pas trouvé le trajet très long. Un peu plus d’une heure tout de même.
Il est 8h30, j’ai trouvé le port d’Ouchy assez facilement, c’est très bien indiqué. Sur le quai, je vois 4 bateaux arrimés. Le plus imposant, c’est « La Suisse » qui va m’amener de l’autre côté de la rive. Il est encore assez tôt dans la matinée, les promeneurs sont peu nombreux et quelques joggeurs font leurs exercices (quotidiens ?) J’ai du temps, mon départ est pour 9h20. Je passe en mode « Observation tranquille avec option Zen »
Apres 50 minutes de traversée nous nous approchons de Saint Gingolph. Quand je dis « nous »… j’avais rencontré un autre participant sur la GTA. Un gaillard d’une trentaine d’année, mais je ne me rappelle plus de son prénom. J’avais bien enregistré quelques mémos vocaux pour remplir le blog dès mon retour à la maison… mais ils ont disparus de mon mobile. J’avais pourtant vérifié la sauvegarde (une mauvaise manip entre-temps ?) Tout cela pour dire que l’on a discuté rando, matériel, du parcours et un tas d’autre chose. Tellement discuté que l’on ne s’est pas rendu compte que nous avons raté l’arrêt et la correspondance de Saint Gingolph de 2 ou 3 minutes et nous nous sommes retrouvés débarqués à la ville suivante : Le Bouveret.
Pas grave en soit. Nous pouvions faire ce trajet supplémentaire … à pieds (C’est aussi le but de notre voyage) mais comme de grosses « fainéasses », nous sommes revenus dans un train vers notre point de chute initial.
Bon ce randonneur a dû partir de suite et/ou marcher plus longtemps, plus vite que moi, parce que je ne l’ai jamais recroisé.
Il était 11h15 environ quand nous sommes arrivés a Saint-Gingolph (Coté suisse). Je suis passé immédiatement côté Français car je voulais manger. Je me suis donc mis à la recherche d’un petit resto, mais avant je me suis acheté quelques fruits sur un marché. Je laisse donc mon homologue randonneur. J’avais un peu de temps car Mr Fanou avec qui je faisais cette randonnée arrivait par le même bateau que moi mais pour 13h20 (les bateaux sur le lac Léman, font le tour du lac, de ports en ports et rebouclent comme cela plusieurs rotations dans la journée). Je trouve un resto/pizzeria assez vite. je me pose donc pour une petite heure au bar-resto « Le national » rue de la mairie. Un coca bien frais, une pizza (bonne mais pas exceptionnelle…) je peux repartir à présent pour le port local y accueillir Mr Fanou mais je dois pour cela repasser en Suisse.
Je laisse Stéphane remettre pied sur terre et on échange un peu sur notre voyage moi depuis Lille et lui depuis Paris (il est arrivé par le train).
Bientôt 14h00, il ne faut pas trop trainer. Le but c’est la rando. Nous cherchons le début du tracé sur le mobile, nous ne sommes pas très loin. Nous nous mettons en route en hésitant un peu sur le chemin. Déjà il faut repasser la frontière Franco-Suisse symbolisé par cet ancien poste de douane resté dans son jus.
Ca y est, nous sommes sur la GTA. c’est parti pour une centaine de kilometres pour moi. Cela grimpe déjà pas mal mais ce n’est rien pour l’instant.
A un moment, nous recherchons le chemin. Nous ne sommes pas très loin mais pas sur le GR. J’ai toujours un peu de mal a me repérer au début. Heureusement, un autre randonneur, Jean Paul, nous redirige vers la bonne direction. Merci à lui. Nous continuons notre progression d’un bon pas, il fait chaud à présent mais c’est ok. Ce n’est pas non plus le cagnard.
Nous entrons assez vite dans une forêt. Je ne connais pas l’essence de chaque arbre, mais c’est essentiellement des résineux. Des mélèzes ou des pins a crochets. C’est en tous les cas assez rafraîchissant. Mais la foret va se raréfier au fur et à mesure de la montée, comme toujours. Passée une certaine altitude, la forêt et les arbres disparaissent.
Le chemin continue sa progression sinueuse dans cette forêt, c’est très agréable. Malgré le dénivelé, nous progressons assez bien. Nous arrivons sur Novel vers 16h00 après avoir fait environ 5 km soit une progression de 2.5km/h. C’est qui est une moyenne tout à fait honorable. Jusque ici tout va bien.
Avec Stéphane, nous décidons de faire une pause ici. D’ailleurs nous avons fait la fin de la montée sur Novel en compagnie de Jean Paul. On se pose donc tous les trois sur la terrasse d’un petit café/hotel/restaurant. Nous échangeons sur notre rando du moment. Jean Paul veut réaliser le parcours de la GTA en totalité. C’est à dire marcher de Saint Gingolph jusqu’à Menton, soit un parcours d’environ 630 km. Normalement, pour un randonneur expérimenté et affûté, ce GR se réalise en un peu moins d’un mois. en général, il faut compter une quarantaine de jours pour peu que l’on s’octroie 3 ou 4 jours de « off » pour recharger les batteries.
Mais Jean-Paul, lui, a le temps. Il a 63 ans et il est retraité. Il a déjà réalisé ce parcours mais n’a pas pu le terminé totalement. Il repart donc affronter les dénivelés de ce GR.
Apres une grosse demie heure de pause, d’échanges et de discutions diverses, Stéphane et moi laissons Jean-Paul, qui va dormir ici. Nous reprenons notre chemin. Ce que nous ne savons pas encore, c’est nous allons le retrouver un peu plus loin et passer un bon moment avec ce randonneur très sympathique.
Il est 17h40, nous voici donc reparti, comme des escargots, avec notre maison sur le dos.
Nous marchons encore une heure. Apres avoir vérifié la typologie du chemin nous décidons de nous arrêter sur un superbe spot, une petite clairière entre « la Planche » et « les chalets de Neuteu » . Si on continue, il y a encore que grosse montée d’au moins 2 heures sans possibilité de monter la tente. Il commence se faire tard, il est 18h45 et nous sommes assez fatigué. On plante les tentes. C’est le premier bivouac. On va passer la nuit ici.
J’hallucine ! Nous n’avons fait que 8 km. En même temps, il ne fallait pas démarrer à 14h00. Ceci explique cela… en plus des dénivelés conséquents et de la fatigue du voyage.