Nous avons pris tout notre temps ce matin. En effet, cela sera encore une petite étape de 12 kilomètres. On pourrait pousser très facilement jusqu’à St Etienne-Vallée Française, soit une distance à parcourir d’à peine 23 kilomètres. Mais deux inconvénients à cela …
Premièrement : Les autres marcheurs ont décidés de s’arrêter à Saint Germain de Calberte. Nous allons donc rester avec eux.
Deuxièmement : Il ne reste que 36 kilomètres jusqu’à Saint Jean du Gard, soit une grosse journée de marche. Pas trop pressé de terminer la rando.
Nous prenons le petit déjeuner sur place puis nous terminons le rangement des sacs. Nous quittons l’espace Stevenson à 8h45.
Nous sommes de nouveau arrivés sur le chemin pris hier, nous passons le pont et nous nous retrouvons directement dans une forêt. Le début de notre journée : huit kilomètres de montée à travers la forêt de Fontmort. La température est agréable, le soleil déjà bien présent n’est pas trop pénible grâce à la protection des pins et des châtaigniers. La progression est facile.
Sur le chemin, nous passons à proximité de ruines, c’est la villa Gallo-Romaine de St Clément. Ce n’est pas sur le GR mais c’est fléché pour ne pas le rater. Bon, ce n’est pas un gros détour. J’y vais.
L’endroit est calme et ensoleillé. Il y a un banc, j’en profite pour faire ma pause, manger une barre de céréales et boire un peu. Quelques photos, puis je repars rattraper le groupe.
Retour en forêt avec peu de paysage à observer, seulement des arbres… en guise de groupe, je ne retrouve que Gaëtan. Nous poursuivons tranquillement le chemin et arrivons au col de la Pierre Plantée (altitude : 660 m).
Puis c’est une longue descente vers Saint Germain de Calberte. Une longue descente au milieu d’arbres, avec nombreuses branches et avec d’encore plus nombreux rochers plus ou moins importants. Il faut rester vigilent. Nous arrivons dans le village dans un ordre dispersé. Il va etre 12h30, l’épicerie à l’entrée du village est encore ouverte pour quelques minutes. J’en profite pour acheter des fruits et deux ou trois autres bricoles à grignoter. Avec Gaëtan, nous avançons dans le centre du village, à la recherche d’une terrasse pour la pause-déjeuner.
Trouvé : Ce sera au « Figuier des Cévennes » et en guise de terrasse, un trottoir pas très large de l’autre côté de la route. Nous envoyons un message aux autres et nous nous installons.
Terrasse exiguë, mais nous sommes bien installés, bien à l’abri du soleil qui ne se gêne pas pour cogner comme un damné à cette heure de la journée.
Le groupe est réuni, enfin. Nous pouvons déjeuner et ensuite préparer le programme pour le reste de la journée. En effet, bien qu’au tout début de l’après-midi, nous nous arrêtons ici. Nous contactons le camping de la Garde, situé en contrebas du village. Arthur et moi y avions dormi l’année dernière et le souvenir que j’en garde est très positif. OK, c’est réservé.
14h30, nous repartons, sac sur les épaules… mais pour quelques centaines de mètres seulement. Je sais qu’il existe un raccourci dans la ville, mais nous ne l’avons pas trouvé. Nous n’avons pas beaucoup cherché en fait. Résultat entre 2 et 3 kilomètres supplémentaires pour arriver au camping en passant par la route. Heureusement !
Oui, heureusement: Car cela nous donneras l’occasion d’une partie de foot improvisée entre Tom, Marceau, Arthur et moi avec un fruit -une pomme tombée d’un arbre – trouvé la sur le bord de la route, fruit qui avait la bonne idée de descendre la route en roulant sur plusieurs dizaines de mètres, pour peu que l’on se donne la peine de le frapper un peu du pied. Cet exercice nous a bien occupés entre 5 et 10 minutes. Ce qui fait que nous avons eu l’impression d’arriver très vite au camping.
Bizarre, dans cette région, la carte bleue ne sert à rien. Il faut toujours payer avec du liquide… et comme nous n’en avons pas assez et pas de chèque sur nous, nous négocions avec le responsable du camping. Il est OK et va attendre demain matin pour solder notre réservation.
Les tentes installées, direction la douche, puis c’est direction piscine. En effet, le camping de la Garde en possède une. Vu que l’on est en début d’après-midi (il n’est que 3h30), la piscine est peu fréquentée. Par contre, à ce moment là, le soleil a décidé de se cacher derrière les nuages et le vent s’est levé. Autant dire que ce n’est pas la grosse chaleur habituelle et pour une fois, c’est bien dommage.
Après la piscine, nous nous installons sur la grande terrasse au bar du camping. Nous testons (presque) tous le jus de fruit produit ici. C’est bon, c’est bio, c’est à base d’abricot et d’un autre fruit ou d’une plante… mais j’ai oublié. Cécile nous a rejoints et avec elle nous discutons de tout et de rien…
Pour le repas de ce soir, il faut se décider vite … Le camping propose des pizzas mais apparemment c’est en quantité limité vu le succès et le monde présent au camping. OK… c’est vite commandé. Et effectivement, le stock de pizzas proposées est vite épuisé.
Le camping est rempli de nombreux campeurs (Randonneurs sur le GR70, randonneurs à la journée et non randonneurs aussi). Ça discute dans beaucoup de langues différentes… principalement en Allemand ou en Néerlandais. Beaucoup de familles aussi. Bon : c’est normal… c’est un camping et on est début Août.
Les pizzas sont terminées, nous décidons avec Cécile de rejoindre le reste du groupe en ville. De rapides échanges de messages… Tout le monde est OK.
Comme nous rentrerons assez tard ce soir, nous prenons les lampes frontales et nos téléphones feront le reste. Peu après la sortie du camping, nous trouvons le raccourci sur le bord du chemin. Ça grimpe, mais c’est rapide, c’est relativement facile et nous n’avons pas les sacs à dos. Nous sommes vite arrivés au bar ou l’on retrouve en terrasse Sophie, Christian, Paul, Nicolas et Anna, Stella et Camille, Myriam et Valérie, Josué et Camille ainsi que deux autres filles qui se sont jointes a nous : Camille et Rose. Elles étaient déjà avec nous hier soir à l’espace Stevenson. Vous ne trouvez pas que cela fait beaucoup de Camille. Vous suivez toujours le fil de la narration ? Oui, à présent pour s’intégrer au groupe, il faut au moins un ou une « Camille » comme condition d’entrée.
Bon, cela faisait une très grande table. d’autant plus que deux autres randonneurs se sont installés avec nous (Je ne me rappelle plus des prénoms… mais pas de Camille : Bon, on est cool ce soir, ils peuvent rester). Ils randonnent aussi sur le GR70 mais dans le sens contraire : Cad >> Allés vers le Puy en Velay. Et ils dorment en tarp ou dans un hamac. autant dire que c’est devenu le sujet de discussion d’une bonne partie de la soirée. Déjà que Sophie et Christian ne font pas de camping… ils ont hallucinés grave.
On a traîné le plus longtemps possible. Pas envie de terminer la soirée trop rapidement… mais on s’est fait gentiment jeté du bar. Et oui, y en a qui bossent ! Pourquoi quand ce sont des bons moments, cela passe trop vite ?
Bon, retour au camping par le même chemin… tout tranquillement et sans se perdre… puis extinction des feux !