Un bon petit déjeuner au camping ce matin. La confiture de châtaigne est un régal, le reste aussi. Il ne faut pas trop trainer car c’est une étape de 23 kilomètres qui nous attend aujourd’hui. Les tentes pliées, le matériel rangé, le plein d’eau fait, le contrôle du sac à dos terminé, il est temps de partir, il est déjà 9h00.
Comme souvent, cela commence par une montée sur le macadam en quittant Saint-Germain-de-Calberte. Un passage sur un chemin de terre qui longe la D984 pour terminer par une belle et longue descente en passant par de nombreux hameaux (Les Faysses, Les Moles, La Liquière, Liquiérolle, Les Passadoires). De nouveau sur la D984 et deux km environ à marcher de nouveau sur du macadam jusqu’à Saint-Etienne-Vallée-Française. Décidément, je trouve que ce GR 70 est bien trop goudronné.
Nous arrivons très tôt sur Saint-Etienne-Vallée-Française, il est à peine 11h30. Arrivé au centre du village nous décidons de nous arrêter pour un apéro/déjeuner au restaurant-bar « Un dimanche à la campagne ». Plus ou moins arrivé en même temps, une bonne partie du groupe est présent : Nicolas, Anna, Cécile, Sophie, Christian, Stella et Camille, Myriam et Valérie. L’année dernière avec Arthur, nous nous étions déjà arrêtés ici. J’en ai plutôt un bon souvenir.
Les discutions vont bon train… cela sent de plus en plus la fin de la petite aventure. Dans nos échanges, quelqu’un évoque une très jolie cascade à proximité, juste à la sortie du village « la cascade du Martinet ». Bon, il ne reste que 12 km a réaliser pour arriver a Saint Jean du Gard. Soit à peine 3 heures de marche. On va prendre le temps et aller voir sur place…
Repas terminé. Le groupe se divise … Cécile nous accompagne pour visiter la cascade, les autres terminent tranquillement le déjeuner. Nous reprenons la route. Arrivé à la sortie de Saint-Etienne-Vallée-Française, la signalisation du GR indique : « A gauche » et pour la cascade : « A droite ». Go !
Je ne pense plus qu’à plonger dans l’eau de la rivière, toute fraîche, toute proche. Il faut dire que le soleil ne nous a pas oubliés aujourd’hui. Bien installé à l’ombre des tonnelles, cela pouvait aller, mais en plein « cagnard » les sensations sont tout à fait différentes.
Nous traversons un grand parking ou sont garés de très nombreux véhicules. Il semble que l’on soit sur le bon chemin, chemin très minéral d’ailleurs, taillé par moment dans la roche. Après plusieurs centaines de mètres, nous trouvons enfin « le Graal ».
Cela valait vraiment la peine que nous nous sommes donnés pour arriver ici. L’endroit est absolument magnifique. La vidéo que je vous mets en ligne ne retranscrit pas vraiment la beauté de ce lieu. Si jamais, vous êtes de passage dans ce secteur, n’hésitez pas à faire le détour.
La cascade du Martinet… magique. Alimentée par les eaux qui coulent du Gardon de Sainte-Croix elle forme ensuite l’amas bleuet du Gardon de Mialet, plus au Sud.
13h45 … il va me falloir reprendre la route et laisser ce petit coin de paradis. Cécile, elle, est déjà repartie. Arthur, Gaëtan, Marceau et Tom décident de rester ici encore un peu. Ils ne vont pas terminer la journée sur le GR mais vont repartir en stop pour Saint Jean du Gard. Je vais donc terminer les 12 km restant seul. Cela devrait me faire arriver à destination vers les 17h00. Allez, c’est reparti.
Montée par l’ancienne voie royale jusqu’au col Saint-Pierre (695 m). Elle fait partie d’un des nombreux chemins aménagés à la fin du XVIIe siècle pour réprimer les éventuelles insurrections des camisards. Route qui reprend le tracé utilisé depuis la préhistoire comme l’atteste de nombreux mégalithes qui jalonne le chemin.
J’arrive enfin au col de Saint-Pierre, un petit passage sur le macadam et de nouveau je marche dans la forêt. Mais dès le passage du col, quelle descente. Je comprends mieux pourquoi j’ai rejoint Saint-Jean-du-Gard aussi rapidement. Et c’est à ce moment-là que j’ai rattrapé Valérie et Myriam. On discute un peu puis j’allonge la foulée et mon rythme. Je suis pressé d’arriver a destination. Il fait très chaud et la cascade et ses effets bénéfiques sont bien loin à présent.
En haut du col, le réseau passe sans problème. 15h00…. un sms d’Arthur : Ils sont tous les quatre arrivés sur Saint Jean du Gard et s’occupent du ravitaillement pour ce soir. Moi, il me reste 8 km, je trace la route.
C’est une succession de pierriers assez difficiles, il faut faire encore une fois attention aux appuis et rester vigilent. La descente commence par un chemin en sous-bois jusqu’au hameau de l’Affenadou et de Pied-de-côte ou je croise la départementale 907. Encore du macadam mais je marche à présent le long des berges du Gardon. A cet endroit je fais le chemin en compagnie de Cécile, Sophie et Christian et nous dirigeons vers l’étape du soir.
Juste après la « Combe Sommière » et uniquement lassé de ce revêtement bitumeux un peu trop dur, je change de rive et laisse mes compagnons de route actuels de l’autre côté. Sur la rive droite du Gardon, le chemin est plus dans l’esprit « randonnée » : un mélange de sable, de terre et de de cailloux tassés et compactés qui rendent chaque foulée plus agréable et moins traumatisante pour les articulations. J’ai beau avoir un bon amorti sous le pied, cela n’élimine pas toutes les difficultés et le ressenti du terrain. Et le bitume… c’est ce qu’il y a de pire avec le béton.
16h40… un peu plus loin sur le chemin, j’aperçois Saint Jean du Gard car j’ai deviné la silhouette de son pont de pierre enjambant le Gardon.
Sur le pont, je prends quelques photos de la rivière, puis je recherche le chemin du camping sur le smartphone. C’est à l’autre bout de la ville. J’y arriverais un peu après 17h00.
Ce soir le point de chute c’est le camping « Les sources ». Une fois sur place, je passe par l’accueil. Stella et Camille sont présents et réservent aussi un emplacement pour ce soir. Marceau et Tom ont déjà réservés pour nous cinq. Je vais m’installer avec eux car ils m’attendent sur l’emplacement. Ils attendaient juste mon arrivée puis partent plonger dans la piscine du camping et vont y rester un bon moment. Pendant ce temps-là, j’en profite pour m’installer et faire une lessive.
Rejoint par mes 4 « jeunes Padawan -jedï – apprentis randonneurs » nous discutons sur la suite de la journée. Vu que c’est notre dernière soirée, tout le groupe est d’accord pour aller manger ensemble en ville. La réservation est faite : Nous nous sommes tous donnés rendez-vous et retrouvés au restaurant « les terrasses de Stevenson ».
Cette fois ci … il y avait de tout… enfin tout ce qui était sur la carte. C’est mieux de finir sur une bonne impression.
Autant dire que la soirée a été très sympa…et a passée beaucoup trop vite. Quand on voit la photo finale… on peut dire que l’on ne pensait beaucoup au virus…. Il devait être sur un autre GR.
On n’avait pas trop envie de partir et on a fini par être mis dehors…
A regret nous quittons l’établissement. Nous raccompagnons Sophie et Christian qui dorment à l’hôtel. Oui, le camping … ce n’est plus de leur âge.
Dernières discutions. Avant de se séparer, Nicolas nous fait une démonstration de Beat Box. C’est vrai qu’il est doué le bougre. Dernières accolades, derniers « au revoir »… Cette fois ci, la randonnée « sur le chemin de Stevenson » est vraiment terminée.
Retour au camping.