Le PCT – abrégé pour « Pacific Crest Trail » (Chemin des crêtes du Pacifique en français), est un sentier de grande randonnée de l’ouest des États-Unis. Allant de la frontière mexicaine à la frontière canadienne, il est long de 4 260 km. Il parcourt la plus grande partie de la Sierra Nevada et de la chaîne des Cascades (Cascade Range). Le Pacific Crest Trail est situé entre 160 et 241 km de l’océan Pacifique, parallèle à celui-ci. Son point le plus haut culmine à 4 009 mètres d’altitude, au Col Forester, dans la Sierra Nevada, son point le plus bas est à 42,6 mètres, à Cascade Locks, dans l’Oregon.
Le parcours traverse 25 « Forêts nationales » et 7 « Parcs nationaux », dont les très renommés Yosemite National Park, Sequoïa National Park, Crater Lake National Park
L’itinéraire peut se diviser en 5 parties :
- 1 : Le sud de la Californie -Désert – 700 miles (1120 km).
- 2 : Le centre de la Californie – Sierra Nevada – 500 miles (800 km)
- 3 : Le nord de la Californie – 500 miles(800 km) Le PCT traverse de nombreuses forêts, le seul risque ici : l’ennui. Mais on a presque fait à la moitié de l’itinéraire.
- 4 : L’Oregon – 450 miles (720 km)
- 5 : Washington – 500 miles (800 km)
Le PCT… Pourquoi cette folie ?
Parcourir le PCT… ne sert a rien. Mais c’est sur ma liste des choses à faire. Cela ne changera rien au fonctionnement du monde qui ne tournera pas mieux, je ne recevrai pas de diplôme ou de certificat. Mon compte bancaire ne sera crédité d’aucun euro supplémentaire. Bref… cela ne changera rien sauf que j’ai envie de le faire !
L’énormité de ce trajet m’a tout de suite sidéré. Quand j’ai découvert l’existence d’une randonnée qui traversait les états unis, du Mexique au canada, de la frontière sud jusqu’à la frontière nord, j’ai instantanément pensé « C’est complètement fou. Cela est impossible ! »
Mais comme un pied que l’on coince entre la porte et son encadrement pour empêcher sa fermeture, l’idée s’était introduite dans mon esprit…et y est toujours enfermée. Pour la déloger de là… je dois l’emmener jusqu’à « Manning Park » après l’avoir baladée sur un trajet de 2660 miles (ça y est … voila que je compte les distances comme un américain !)
Comment rendre un projet qui semble impossible en quelque chose de possible ? Je n’ai pas tout à fait la réponse mais il faut d’abord y croire … et se lancer. Un ancien Hiker m’a dit : « le plus difficile dans le PCT, c’est d’être sur la ligne de départ ! » N’est-ce pas Thoothless (plantigrade) ?
Moi qui pensait que le GR20 était l’aboutissement de tout randonneur qui se respecte (Traversée de la Corse Nord/Sud pour les lecteurs non familiers avec les chemins de Grandes Randonnées françaises.) Cela bousculait mes certitudes.
Des recherches a n’en plus finir sur internet.. je lis les premiers comptes-rendus de français ayant réalisé (ou tenté) ce fameux PCT. Oui.. tenté car tous les participants n’arrivent pas au bout de ce périple. En effet il y a une dizaine d’années, le taux de réussite (Réalisation du thru-hike ) se situait entre 10 et 20% des participants
Puis je tombe rapidement sur un site totalement indispensable pour préparer sérieusement cette randonnée mythique. En 2015 André, postulant à ce projet pour 2016 démarre une file de discussion sur HFR. André ou André1980 est rapidement rejoint par Sytchev013, WalkingOlive, Delta, Baptiste, Deltapct, X_Man,…
La préparation, leurs doutes, leurs questions-et les réponses, leurs échanges, leurs solutions oscillent entre sérieux, délires et énormes fous rires et ce site a été pour moi pratiquement 80% de ma préparation et de ma certitude à entreprendre ce projet un peu « dingo »
Ont suivi ensuite les postulants 2017, 2018 et 2019. A présent c’est au tour de la classe « 2020 » dont je vais faire partie.
2020 démarre…dans quelques jours je me lance…pas vraiment dans l’inconnu, mais quand même !
Si je sais dans quoi je m’engage ( j’ai suivi les trajets de nombreux hikers français et américains), même si l’ensemble de mon matériel est à l’épreuve de ce trajet et que j’ai fait un gros travail de préparation, même si je sais que j’ai (encore) le physique pour cette épreuve et que j’ai (je pense) en moi le mental pour enchaîner toutes ces journées , tous ces kilomètres sous la chaleur, la pluie, la neige, le froid… et bien je ne sais pas ce qui m’attends.
J’ai juste la certitude de vouloir le faire. Aller au bout de ce chemin va nécessiter de rester extrêmement vigilant pour éviter les nombreux pièges que je vais rencontrer : chutes, entorses, blessure, faune et flore, hydratation, gestion de l’effort et de la nutrition.