Voilà Terminé. Une semaine complète de marche en montagne.
Cette randonnée dans les Alpes a été vraiment une belle surprise – décidée en moins de 5 min, validée en moins de 15 et a peine deux heures de préparation – Voici le moment d’en faire un petit bilan.
Déjà, voici la trace sur Google Maps de mon parcours. Les coordonnées exactes sont extraites de ma balise spot, que je testais par la même occasion. Balise que je devais emmener cette année sur le PCT, surtout pour traverser la Sierra Nevada (assez isolée du reste du monde sur une grande partie).
Même si j’aime les détails je ne vais pas vous assommer de chiffres à n’en plus finir. Simplement, il y avait de plus gros dénivelés que sur mes randonnées habituelles. 7 jours de marche pour environ 110 km (avec les tous petits bonus rajoutés, les 2 ou 3 erreurs sur le parcours, en fait, trois fois rien)
Mais si gros dénivelés il y avait, en compensation, les paysages, les points de vues et les spots étaient totalement « Ouf » Oui… Quelle claque ! Et c’est cela qu’il faut retenir.
Comme je vous l’ai écrit, marcher en montagne, dans les Alpes, n’était pas du tout prévu cette année. J’ai fait cela sur un coup de tête… mais a bien y réfléchir à présent… pas tant que cela. Dans mon projet de faire le PCT cette année, hormis la distance à parcourir, il y avait une chose que je craignais un peu (beaucoup…) c’est la traversée de la Sierra Nevada. Alors, tout au fond de mon inconscient, ce projet d’aller « titiller » la montagne pour « savoir » devait déjà avoir pris sa place depuis un moment.
J’avais une certaine idée de la montagne et comme beaucoup de choses que l’on ne connait pas, un tas d’idées préconçues, pas mal d’appréhensions et un peu de fantasmes. En fait la randonnée en montagne … c’est cool.
Quand je dis « Cool » je ne veux pas dire facile.
Non, marcher en montagne c’est difficile, épuisant et exigeant. Très souvent dans les montées, je me questionne sans arrêt « Pourquoi m’infliger cette épreuve ? Je pourrais passer des moments plus agréables ailleurs. Je dois être vraiment masochiste. Que partir marcher sur le PCT, c’est impossible, je n’en suis pas capable et que je dois trouver d’urgence une bonne excuse pour ne pas y aller.
Mais, au cœur de la difficulté, lorsque j’ai l’impression que je n’y arriverais pas, que la randonnée, finalement, c’est peut-être pas fait pour moi, que si ou que ça… c’est à ce moment-là que mon mental entre en jeu ! Et c’est comme cela que je transforme mes doutes en une énergie qui me propulse.
Je vais vous faire une confidence. Je ne me considère pas comme un sportif. Malgré les kilomètres accumulés, les dénivelés maîtrisés et les difficultés du terrain passées, je ne me considère pas comme un sportif. Mais le bonheur, la fierté, le bien-être ressenti après avoir dépassé et vaincu les épreuves sont eux bien réels. C’est exactement à ce moment-là que l’on sait pourquoi on est là !
Non, je ne suis pas, et je ne me considère pas du tout comme un sportif, mais je suis endurant : cela compense énormément. Oui, la randonnée en montagne … c’est cool (et d’ailleurs, la randonnée tout court aussi).
Sur un point de vue physique, les deux premières journées (1,5 en fait) ont été difficiles, très difficiles. Je le savais, j’ai démarré sans condition physique mais je trouve que je ne m’en suis pas trop mal sorti grâce à une bonne gestion des efforts (Dès que j’entrais en zone rouge.. je faisais une pause sans attendre, un peu d’eau, reprendre mon souffle, attendre encore quelques instants puis repartir progressivement). A la fin de la semaine j’étais prêt à lancer un défi au premier chamois rencontré.
Mais résumer la randonnée au dépassement de soi, la force et la puissance de ses mollets ou à l’enchaînement de jolis paysages serait totalement injuste. Je ne vous ai pas encore parlé du coté social de la randonnée.
J’aime beaucoup marcher seul, dormir seul en pleine nature au milieu de nulle part. M’isoler ainsi pendant quelques jours me fait le plus grand bien (c’est mon côté « Ours »). Mais faire de la randonnée… donc se déplacer fait qu’a un moment ou un autre on rencontre d’autres personnes. Assez souvent même. Et la créature que l’on croise le plus souvent sur le chemin… c’est… un randonneur. Il y a même des groupes de 3 ou 4 randonneurs quelques fois (Oui, le randonneur solitaire peut aussi et aime aussi se déplacer en troupeau : c’est selon son humeur : Oui le randonneur est un être paradoxal)
Cette fois ci, je ne suis pas allé bien loin dans ma quête d’isolement. Déjà que j’attendais Stéphane au port le Saint Gingolph, il ne s’est pas passé une heure depuis le démarrage de notre odyssée, que nous avions sympathisé avec Jean Paul et nous ne sommes pas quittés de la semaine (enfin presque). Cela c’est mon côté « Social »
Tout ce bla-bla pour vous dire que … J’ai passé une super semaine. Et c’est un euphémisme.
A très bientôt pour vous narrer mon parcours sur le « Chemin de Stevenson ».