GTA 2020 – J4 – Col de Bassachaux / Refuge de la Golèse

Je me réveille définitivement un peu avant 7h00. Il faut dire que bien que mon matelas soit relativement confortable, cela ne vaut pas mon lit. Au premier bivouac, j’étais tellement fatigué que je n’ai pas vu passer la nuit. Mais j’ai bien récupéré depuis. Bien que les journées soient assez fatigantes, je m’endors toujours avant 22h et je n’ai pas besoin de plus de 6 à 7h de sommeil. J’ai de nombreux micros réveils cette nuit, surtout dus à mes changements de positions et mon replacement sur mon matelas, en fait assez étroit.

Bien a l’abri dans la yourte, pas de tente a replier ce matin. Je suis un peu en avance. Nous préparons rapidement les sacs pour partir vite. Mais avant, nous prenons un solide petit déjeuner au refuge. OK, on redémarre, sacs sur le dos. Il n’est pas encore 8h45. Les pentes sont assez faciles pour la remise en jambe ce matin.

Aux environs de 10h00, nous passons en Suisse, puis nous arrivons vingt minutes plus tard, au refuge de Chésery et au lac vert, en contrebas. Bien évidemment, nous nous octroyons une pause (méritée ?) Il faut dire que l’endroit est vraiment superbe. Pourquoi ne pas en profiter quelques instants.

On passe la frontière et on arrive sur le refuge de Chésery
Le lac vert, prés du refuge de Chésery. Tout au loin, le chemin que nous allons reprendre après cette trop courte pause.

Nous reprenons la route en contournant le lac par le côté ouest et suivons un long chemin qui repart en montée vers notre prochaine destination. Nous basculons de l’autre côté du versant.

I’m a poor lonesome cowboy

Bientôt midi, il commence à faire faim. Toutes les calories ingurgitées ce matin doivent être totalement annihilées depuis un bon moment. Nous arrivons au Gite de Chaupalin et regardons les différents menus (Ce n’est pas moi qui ai dit « Chaudlapin »).

On le sait, nous sommes en Suisse, on trouve tout de même les prix un peu chers. Bon, nous continuons, un peu à regret tout de même. Avons-nous fait le bon choix ?

La réponse arrive assez rapidement. Vers 12h30, un autre restaurant/refuge, le gite « Alpage Lapisa ». Nous nous arrêtons sans nous poser de questions, ce petit restaurant a l’air très accueillant. Se poser ici pour déjeuner est plus qu’une bonne idée, c’est une évidence.

Restaurant « Alpage Lapisa » – Suisse – Dans le secteur de Champéry

J’ai prévu de manger léger ce midi, juste faire une petite réserve de calories pour tenir tenir l’après-midi et se rattraper ce soir. Et bien, j’ai tout faux. J’étais arrivé avec l’idée, ou l’envie, ou les deux, de manger une petite omelette champignons (C’est Jean Paul qui nous rabâche cela depuis un moment…). Mais je craque lamentablement en voyant « Gratin de macaronis » sur la carte et je vais convaincre aussi mes compères de ce choix, qui passent la même commande . Bon, il n’y a pas eu non plus, une forte opposition de leur part. C’était juste… excellent : Pates, pomme de terre (??), lardons, oignons noyés dans un océan de fromage fondu. Bon, on a capitulé … pas de dessert ce midi.

C’est bon, Stéphane a du réseau
Jean Paul reste « Zen » quoi qu’il puisse arriver
Moi, je deviens quasi expert en selfies, enfin moins nul je veux dire !

Bon, on a bien mangé, on a bien bu, on a la peau du ventre bien tendue (Comprendront ceux de la génération X …) Tellement bon, tellement copieux mais tellement lourd à digérer ce gratin que la reprise de la marche a été pénible toute la première partie de l’après-midi. Mais la marche, cela favorise la digestion et le stock de calories emmagasinées précédemment nous propulse vers le col de Coux (1921 mètres).

Notre restaurant, au moins un bonne heure de marche, dans le vallon derrière ces pentes verdoyantes

Le col de Coux, marqué par un ancien poste de douane, possède une histoire singulière. Vers 1850, des Suisses creusèrent et exploitèrent une mine d’or à proximité. Puis, vers 1890, quatre Stéphanois poursuivirent l’exploitation, mais avec peu de succès. Quelques années après, le manque d’eau pour l’extraction et la mort d’un des leurs, les firent abandonner.

Apres ce col, nous repassons en France pour descendre vers notre bivouac du jour au refuge de la Golèse ou nous poserons les sacs à dos aux alentours de 18h00.

Aux abords du refuge de la Golèse

Programme ce soir :

– D’abord… boire une bière ensemble !

– Trouver et poser la tente sur un espace assez plat pour ne pas glisser sur le sol de nos tentes (mais ici, sur cette zone réservée aux randonneurs en mode bivouac, c’est assez facile, il y a de la place pour huit à dix tentes)

– Prendre une douche (la première depuis le début de cette rando, autant dire que j’ai apprécié même si elle n’a duré que 3 minutes)

– Prendre un repas lyophilisé

– Puis, dormir

Le refuge de la Golèse
une bière plus que méritée
Le bivouac de cette quatrième journée

3 Réponses a “GTA 2020 – J4 – Col de Bassachaux / Refuge de la Golèse”

  1. BOCCARD FRANCOIS

    Bonjour
    J’ai 59 ans et m’apprête à faire la GTA début juillet, je lis avec intérêt vos aventures et salut vos performances à cette étape.
    Tout comme vous j’envisage d’être en autonomie dans la mesure du possible. pour le moment je voyage seul aussi je voulais savoir si vous aviez réservé à l’avance vos emplacements de bivouac au refuge de Golèse et autres également.
    Merci j’attends avec impatience votre retour et continue de vous lire et d’affiner mes étapes sur papier
    Sportivement François BOCCARD

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    • jean-paul

      bonsoir Francois, bonsoir Patrick
      comme le dit si bien Patrick l’intérêt d’être en autonomie c’est la liberté. Il y a toujours de la place près des refuges car les gardiens savent que si tu bivouac a coté tu viendras consommer. pour la traversée de la Vanoise ou de la vallée des merveille tu peux téléphoner quelques jours avant pour être sur ou modifier tes arrêts.
      Je compte partir le 24 pour couper la première étape en deux et rejoindre Patrick, après çà sera suivant le temps et mon humeur

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  2. Telnet59 articles de l'auteur

    Bonjour François,

    J’ai prévu environ 30 étapes, je sais plus ou moins ou je vais m’arrêter pour le bivouac. Mais je n’ai fais aucune réservation. J’aime trop ce coté un peu aventure sans trop planifier. Quand je démarre le matin, je n’ai aucune idée de l’étape du soir. Le fait d’être installé a proximité d’un refuge c’est la forte probabilité de bien manger (très important dans ce genre d’exercice) et une possibilité (éventuelle) de pouvoir prendre une douche (un grand luxe en rando en autonomie)

    Le refuge de la Golèse est ce type de refuge que j’affectionne particulièrement. Je ne connais pas ton niveau de préparation ni si tu as déjà randonné en montagne, mais sérieux … tu va trop aimer le secteur des Alpes.
    J’ai préparé mon parcours sur VisoGPX et créer mes propres traces / fichiers gpx. Je vais regarder si je peux les partager et viendrais mettre a jour ici le lien sur ces informations.

    Pour info, je démarre le 25 juin de Saint Gingolph et ma 1ere étape sera Chapelle d’abondance ou je vais rejoindre Jean Paul pour peut être une ou deux étapes ensemble. Les tous 1er jours de randos sont les plus difficiles, je vais démarrer tôt ma journée de marche pour espérer faire des étapes de 18/20 km par jours sans trop forcer non plus… nous sommes de la même génération 🙂

    Merci pour ton message et sait on jamais .. on se croisera peut être.

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